Contexte : Accueillis chez un résident à Tananarive en juillet 1992, nous avons, dans une vieille mais vaillante 504, bouclé un vaste périple dans le sud. Par les routes défoncées et les pistes poussièreuses, de ponts branlants à gués inquiétants, nous sommes passés à Fianarantsoa, Ihosy, Toliara (Tuléar), Ambovombé, Tolanaro (Fort Dauphin), Ambositra et Antsirabé.
Accueil dans les "hotelis", pique-nique le midi et "restaurant" le soir...Rudimentaire sauf aux points de séjour prévus, eux, pour recevoir les touristes.
Ramener une amibiase en souvenir n'est pas très agréable, aussi, refuser toute eau non capsulée ou légume cru. Et ne pas oublier la "nivaquine", les moustiques (et le palu) sont bien réels hélas ! Dans les villes, on se débrouille avec le français, dans les campagnes, c'est parfois plus difficile de se faire comprendre.

 

Ce dimanche 26 juillet, nous sommes à Ihosy et nous avons prévu d'aller au "Canyon des Singes". Contact a été pris la veille avec un guide local qui nous a donné rendez-vous à 6h devant l'hôtel...

Emmanuel, notre guide arrive, à 6h et quart. Il va faire beau, même peut-être un peu chaud en rentrant.

Emmanuel a l'air en pleine forme ! On lui précise qu'il ne s'agit pas d'une course mais d'une balade. "Moura, moura" dit-il en souriant (ça doit vouloir dire "pas trop vite"...)

Nous voilà partis, le guide devant, dont les tongues soulèvent la poussière de la piste....

 

Le paysage est plat, à perte de vue. Au fond, là-bas, un plateau dans lequel s'insinue le fameux canyon. Dans cet air pur, on pense qu'il n'est pas bien loin...

 

La végétation qui semblait assez rase au début, est en fait assez haute, on s'y perdrait facilement.

 

On n'a pas vu de village mais voici quelques cultures: ici, un champ de manioc, plus loin, un champ de riz...

Voilà l'entrée du canyon !

Nous pénétrons dans le canyon et marchons un moment. Le guide nous a dit de ne pas parler pour ne pas effrayer les makis (qui ne sont d'ailleurs pas des singes mais des lémuriens)... Et tout à coup: ....Ecoutez !

On finit par les voir sauter de branche en branche. Ils nous ont vus et se sauvent en criant.

 

Quel contraste entre ce plateau desséché avec sa végétation désolée, et ce canyon où l'eau sort de partout !

Notre guide nous dit qu'après un orage, il arrive que l'eau monte de plusieurs mètres...

 

Retour à peu près par le même chemin. Mais il fait nettement plus chaud qu'à l'aller, surtout en sortant de la fraîcheur du canyon. Mais une bonne bouteille "d'eau vive" (capsulée !) nous attend au frais.

Conclusion : balade de 5 heures, (en marchant bon pas ! ), mais assez facile. Paysage contrasté, à voir si on passe par là. Les makis ne sont pas une rareté, il y en a d'apprivoisés dans les hôtels mais en voir de sauvages est plus difficile.

Pardon pour l'incrustation de l'heure sur les photos mais à l'époque, je n'avais pas l'intention de les publier. Et puis comme ça, vous verrez que je ne triche pas avec les durées !

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