Contexte:

Septembre 2000. Lors d'un voyage organisé, arrêt au gîte du Mont Albert et journée libre le lendemain. Au Centre d'Interprétation, on nous propose plusieurs balades : Mont Jacques Cartier, Mont Albert...

Nous choisissons la randonnée pédestre au Mont Albert (1150m), après nous être assurés que la météo ne promettait pas vent et froid pour le lendemain. Il s'agit d'une balade en boucle : 5.5 km de grimpette jusqu'au Mont, puis une longue descente de 12 km.

 

Départ vers 8h, pour avoir quelques chances de voir des animaux, les sentiers promettant d'être très fréquentés vu le nombre de marcheurs rencontrés hier au Centre et autour du Gîte.

Le Gîte nous a préparé des casse-croûte super : la quantité de vitamines doit être calculée au mg ! Mais on appréciera ce midi.

Le départ se trouve juste en face du gîte. Le sentier est balisé, entretenu... peut-être un peu trop. Heureusement, nous sommes en période où la pression touristique est un peu moins forte car bientôt il va régner là-haut des températures...polaires.

 

Nous marchons depuis 10 min et voilà un premier habitant de la forêt : un tamia rayé, (un "suisse") fort occupé à grignoter un trognon de pomme. Il doit être un peu myope ou pas farouche car il reste sur le sentier pendant quelques minutes.

Un peu plus loin, nouvel arrêt. Cette fois, c'est une gélinotte (une "perdrix") qui picore sur le sentier. Encore plus myope ou moins farouche, elle reste un bon moment, ce qui permet de la filmer sans zoom, puis elle "piète" dans la forêt.

 

Le sentier serpente parmi les érables et surtout les épinettes noires ou blanches. Pour aider à la progression, des marches en bois sont parfois aménagées. Quand la zone est très boueuse, un trottoir en bois permet de passer sans patauger. Ce versant est ombragé, la végétation haute, dense et variée. Par les trouées à droite, on aperçoit les Monts Chic-Chocs.

 

Nous voilà au sommet (1150m, contre 1280 au Mont Jacques Cartier). La vue est maintenant complètement dégagée. Il fait beau et chaud...mais, dès qu'on franchit le sommet et qu'on prend le vent, on comprend qu'une certaine végétation boréale se développe ici ! La nuit précédente, le vent avait soufflé et la température était descendue à -15°... Crème solaire et pique-nique au soleil !

 

Vue depuis le sommet. Au refuge, nous trouvons un naturaliste du parc qui nous aide à apercevoir, au loin, un caribou. (Mais ma photo montre plus les limites du zoom numérique que les moustaches de l'animal !). Je me contenterai du paysage, qui vaut le coup : on voit nettement les deux zones dues à des différences de terrain (plissements géologiques).

Au début de la descente, le naturaliste nous accompagne et nous fait découvrir la végétation boréale : rhododendrons de Laponie, azalées naines...Le passage d'une tourbière se fait sur un trottoir de bois qu'il est interdit de quitter pour ne pas endommager cette zone très fragile. Drosères et linaigrettes sont présentes mais un peu desséchées, difficiles à déterminer et, de toutes façons, je n'ai pas mon bouquin ! Il me semble quand même reconnaître une clochette (campanula rotundifolia)...

 

Fin de la leçon de sciences ! Le naturaliste retourne au refuge et nous attaquons le retour. 12 km, il ne faut pas trop traîner. Moins de végétation de ce côté. Le sentier est plus âpre, gros blocs, éboulis, il est préférable de ne pas faire ce trajet en escarpins ! Nous passons quelques ruisseaux dont, nous a-t-on dit au Centre, l'eau est potable... Plus bas, nous arrivons au Lac du Diable : magnifique !

 

Nous y rencontrons des collègues en train de partager leur casse-croûte avec des geais gris qui viennent presque manger dans la main ! Quelques photos encore et on repart. Mais c'est presque fini. Nous atteignons la Rivière Sainte-Anne, réputée chez les pêcheurs de saumon (il y a d'ailleurs, le long de ce tronçon, des panneaux qui expliquent la vie de ce migrateur) et c'est l'arrivée au Gîte. Il est 17h.

 

En conclusion :
Malgré son aspect un peu "aménagé", c'est une super balade, à ne pas manquer si vous passez par là ! Mais renseignez-vous quant aux conditions météo : il peut y avoir de la neige, même en juin ! Nous, on n'a pas vu de moustiques mais en été, ça pullule paraît-il.

PS : un cordial coucou à Danielle et Christian (notre guide et notre chauffeur) si par hasard un jour leur mulot les amène sur cette page !...

 

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