Belle première matinée printanière ! Pour une mise en jambes en douceur, nous commençons par la" plage".
Banc de sable et de galets laissé par la crue de 2011, plus ou moins "nettoyé" des souches et divers risques d'embâcles par un bull au début de 2012.
Premier arrêt, les petits saules qui commencent à coloniser le terrain. Les chatons ne nous suffisent pas à les déterminer avec certitude. Saule drapé ?
Fréquentes, les rosettes de mélilot , un peu trahies par les tiges desséchées de l'an dernier.
La renouée du Japon , bien sûr, ne rate pas l'occasion d'occuper le terrain.
Quelques occupantes pas forcément typiques mais apportées par les crues ont réussi à se développer comme cette petite linaire.
Et puis, tout en haut, Florent va encore succomber aux charmes d'une véronique, toujours la même, d'ailleurs, V.persica !
Ah, j'oubliais ! Une euphorbe des bois , assez rachitique sur ce terrain, et qu'on a eu du mal à reconnaître.
Un peu plus loin, le sentier disparaît. Une crue de cet hiver l'a emporté. Nous pénétrons dans une zone plus ancienne, avec une végétation établie depuis quelques années.
Plus de galets mais du sable et de la terre. On marche plus facilement... si on lève assez les pieds pour éviter les ronces rampantes ! Zone assez ensoleillée, d'autant que les saules et autres aulnes n'ont au mieux que des bourgeons.
Nous rencontrons les premières violettes, identifiées comme V.hirta
Un petit massif de tussilage présente ses têtes jaunes et ses feuilles en écailles
Nous passerons un moment à essayer de déterminer une espèce d' arabis , mais il faudra revenir lorsque les siliques seront plus mûres !.
Nous aurons plus de réussite avec une cardamine hérissée..
Nous nous éloignons un peu du gave et des rives fréquemment et récemment soumises aux crues. Le cheminement à travers les buddleias, est un peu délicat mais ça passe !
Un dernier bras asséché à franchir et nous pénétrons dans ce qui, dans mon idée, correspond au "vrai" saliga. Plus de galets ni même de sable mais une bonne couche d'humus, qui résiste aux crues depuis longtemps, en témoignent les grands arbres: saules, frênes et peupliers.
Un arbuste en lisière pose question mais son voisin lève le doute. C'est bien un fusain, les lignes de liège sur le tronc sont révélatrices.
Très rapidement, nous foulons, avec un peu de regret, une couverture d'ail des ours en boutons.
Comment résister au plaisir de photographier un groupe de scilles lis-jacinthes ?
Ou bien une tache blanche des isopyres..
En décortiquant une fleur de lathrée, nous constatons que le style est bien protégé par le pétale supérieur et que seul, le stigmate dépasse.
Un pied de violette, évaluée comme "hirsute", va se révéler être une violette des chiens.
La matinée a passé très vite, il est presque 13h lorsque nous arrivons au pont.
Marcelle nous propose de pique-niquer au soleil devant un des bungalows de son camping. Nous prenons le café chez Alain et décidons de retourner au saliga, cette fois, celui que Marcelle connaît bien puisqu'il borde son camping.
Nous y retrouvons un peu la même ambiance printanière qu'en fin de matinée : fraîcheur, ombre, verdure...
...avec, en supplément, quelques fougères, comme, sur une souche, cette ligne de polypodes, rassemblant les caractères du P.austral et d'autres P.interjectum...
... ou encore ces nombreuses touffes de polystic à soies improprement appelé fougère mâle lors de la création du (défunt) sentier botanique.
Un pied de dryopteris affinis nous permettra de montrer les différences entre ces fougères en touffes.
Au bord du ruisseau, Alain croit avoir trouvé des euphorbes en ombelles... qui sont finalement identifiées comme dorines . C'est vrai que le biotope était surprenant.
En cherchant bien, on finit par trouver un pied femelle de mercuriale pérenne alors que les pieds mâles fleuris sont, eux, bien visibles.
Poussant dans le ruisseau, une grosse touffe de cresson et une apiacée fleurie, sans doute un cerfeuil à identifier plus tard, au vu des fruits...
NB : pour certaines plantes pas encore fleuries, les images ont été prises dans la collection des années passées.
Cette bonne journée se termine. Merci à Florent pour ses explications claires, qui rendent presque simples certaines déterminations. On se sépare vers 17h après avoir envisagé une prochaine sortie en Haute Soule, sans doute vers une pelouse à hélianthèmes. A voir en fonction de l'avancement des floraisons.