L'Espadrille

Cette sandale légère, faite de corde de jute tressée et de toile de lin, puis de coton, nous est venue d'Espagne, où elle aurait été portée déjà au XIIIe siècle par les fantassins du roi d'Aragon... Son nom vient d' "esparto", sorte de jonc (sparte) que l'on rouissait puis tressait à l'origine pour faire les semelles.

C'est au XVIIIe que sa fabrication se répand dans la région. D'abord artisanale, la fabrication des semelles occupe de nombreux travailleurs à domicile. Au début du XIXe, Mauléon se lance dans la vente en quantité de la production des artisans. Vers 1880, la fabrication se fait de plus en plus en usine. Les espadrilles (espartiña en souletin) sont vendues aux ouvriers des mines, mais aussi exportées jusqu'en Amérique du sud. On va compter jusqu'à 30 usines en Soule. Epoque des "hirondelles", ces jeunes filles venant des vallées aragonaises et navarraises de l'automne à mai, pour travailler dans ces usines. En 1911, à Mauléon, 9 usines emploieront 1600 ouvriers.

Vers 1980, commence la concurrence asiatique....

 

Naissance d'une espadrille

La tige


Traçage au gabarit des deux pièces constituant la tige.
Pliage de la toile pour la découpe en série.

Découpe

Assemblage des deux parties de la tige et montage sur la tresse qui sera fixée sur la semelle.


La semelle et le montage

Ce plateau tournant permet d'enrouler la tresse depuis le milieu -où sont d'abord tournés les deux "coeurs"-, vers l'extérieur. Un petit cône creux sert d'aiguille pour rentrer l'extrémité du dernier tour dans le tour précédent.

Placée ensuite dans un moule, la semelle est bloquée entre les clous d'une planchette (ci-dessous)

La planchette contenant la semelle passe dans une "machine à coudre" dont l'aiguille passe entre les clous.

Les semelles sont prêtes pour recevoir la tige, ce qui est rapidement fait ---->

Autrefois, pour protéger la semelle, les paysans l'enduisaient de goudron. Maintenant, on vulcanise dans ces moules.

Il faut diversifier pour lutter contre la concurrence.


Outils et gestes d'autrefois

Le banc qu'utilisaient les ouvriers à domicile. La tresse, coupée à la longueur voulue, était enroulée à la main, de l'extérieur vers l'intérieur, une fois fermé et cousu le premier tour.

Le reste du travail se faisait au poinçon...
...Travail au retour de l'usine, le soir, le dimanche, en groupe, dehors parfois...

- Pour en savoir plus sur l'aventure de l'espadrille en Soule

Merci au dirigeant et au personnel des
Ets DON-QUICHOSSE,
Manufacture d'espadrilles et d'articles chaussants,
Z.I.    64130 Mauléon
http://www.donquichosse.com/

Merci également à H.E qui, avec un brin de nostalgie, s'est remis à l'ouvrage pour nous !

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